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Le village d’Évol

Evol, classé parmi « Les Plus Beaux Villages de France« 

A la sortie d’Olette, la route grimpe en jolis lacets, jusqu’à Evol. La surprise tient alors dans l’unité des constructions de cet ancien village médiéval. Les murs des maisons sont en schiste, les pierres empilées les unes sur les autres, les toits en belles lloses. Les maisons s’allongent sur une bande le long de la route, sous l’église Saint-André classée Monuments Historiques depuis 1943. Les rues y sont étroites, parfois en escalier. A l’entrée du village, a été conservé un lavoir. Evol en compte trois au total. L’eau n’y manque pas. Un petit canal traverse le village et berce de son chant le hameau. Des efforts ont été faits pour remettre sur pied les maisons, en respectant les constructions d’autrefois.Victime comme tant d’autres communes de l’exode, Evol qui comptait près de 420 habitants en 1851 a vu sa population décroître. Aujourd’hui, ses vingt-deux résidents font vivre le hameau. Les murs sont remontés, les toits reconstruits llose après llose. Des géraniums et autres fleurs colorent les fenêtres et les devants de porte. L’ancienne école du village a été transformée en salle d’exposition consacrée en partie à l’écrivain Ludovic Massé, né dans la commune en 1900 et à un petit musée rassemblant des outils araires du début du siècle. La typicité du village a été conservée. Ses fours à pains débordant des parois témoignent encore de la vie rurale du début du siècle.C’est cet ensemble qui a contribué au classement d’Evol parmi les plus beaux villages de France en 2003.

Plan du village avec mention des sites remarquables


Le village

Le processus de dépeuplement du village d’Evol s’est effectué à partir du XVIIème siècle, d’abord et surtout au profit de son annexe d’Olette, sur l’ancienne via conflentuentana (menant du Roussillon en Cerdagne) érigée en paroisse en 1597 et où le siège paroissial d’Evol fut transféré en 1603. La commune d’Evol, elle-même, a été annexée à celle d’Olette en 1827.En 1568, on comptait trente chefs de famille à Evol (ce qui représentait environ 150 habitants), 100 feux à Olette en 1586 (soit dans les 500 habitants). Evol comptait, en 1789, 57 feux (250 à 300 habitants) et moins de 50 feux en 1905 soit 272 habitants.En 1903, Olette comptait environ 700 habitants. Sa population (grossie de celle d’Evol) ne cessa d’augmenter jusqu’au milieu du XIXème siècle (1263 habitants en 1846) et déclina lentement ensuite pour arriver au nombre de 595 habitants en 1961 dont 50 habitants d’Evol. En 1982, la population d’Olette-Evol était de 532 habitants.Le dépeuplement d’Evol qui est allé en s’accélérant au cours du XXème siècle, explique sans doute qu’il soit resté pratiquement indemne de constructions injurieuses. Les maisons rustiques d’Evol, groupées sur les pentes d’une colline de la rive gauche de la rivière, généralement orientées vers le midi, constituent autant de modèles de l’architecture rurale du Haut-Conflent et, plus spécialement, de la zone montagneuse de la rive gauche de la Têt doit des Garrotxes, d’Olette à Mont-Louis, laquelle communiquait avec le Capcir par une ancienne voie.Construites avec le schiste brun ou noirâtre local et couvertes d’ardoises bleutées dont plusieurs anciennes carrières existent dans la vallée, ces maisons utilisent toujours judicieusement la pente naturelle du terrain, comportent généralement des portes et fenêtres à linteaux de bois et ont conservé un certain nombre de typiques balcons de bois à encorbellement, établis en direction du meilleur ensoleillement et des escaliers extérieurs donnant accès au premier étage, seul réservé à l’habitation humaine, le rez-de-chaussée étant réservé au bétail et aux ustensiles agricoles.